Transcription de la vidéo
- - Le grand bonheur dans la vie c'est quand même d'avoir un travail qu'on aime et dans son travail de faire les choses auxquelles on croit, et je pense de laisser un peu agir l'instinct et l'intuition.
- - Il y avait, en fait, une grande question à Chambord, c'est : qu'est-ce que c'est ? Et surtout dans la mondialisation, une des chances de la France c'est d'avoir une image, une personnalité très forte, notamment dans les arts, le luxe, et Chambord finalement, avait un problème, on dirait d'image.
Au fond, les travaux que nous avons faits, les 500 ans, ont servi à faire réémerger ce qu'est profondément Chambord. C'est une sorte de miracle, de génie de l'architecture et aussi une utopie.
En fait, c'est une cité idéale et c'est en cela que c'est profondément moderne et que ça nous parle toujours. Et, au fond, la France a intérêt à faire très attention à ce que ce soit bien la France qui contrôle ce qui fait son patrimoine immatériel. - - C'est un magnifique capital de notoriété. Certains concerts auront produit 12 millions de vues à travers le monde. Donc, il y a des gens autour de la planète qui, tout à coup, vont voir Chambord et c'est par l'électro que c'est venu.
- Vous aviez dans le but que ça s'autofinance en 2019. Il vous a fallu être particulièrement imaginatif.
- Oui, on a tout fait pour arriver à notre autonomie financière. Et, au fond, Chambord était aussi une sorte de petit laboratoire de gestion publique. - - T'as bien fait. Et que finalement t'es un peu sorti de la carrière toute faite qui te guettait.
- - Mais d'abord, en fait, je n'ai pas fini. Non, c'est une raison forte. À Chambord, j'ai plein de choses encore à faire. J'ai des projets : le chai, le potager de permaculture, c'est très important. Je voudrais continuer, je voudrais arriver, en fait, à un moment d'équilibre, où on peut passer à un régime de croisière.
Et là, je me dis, que j'aurais fait ce que j'avais à faire. Et puis, j'ai cette mission qui m'est confiée par le Ministre de la Culture à Villers-Cotterêts.
Le château de Villers-Cotterêts qui est le projet du président de la République. - - Moi, j'ai la chance de vivre à la campagne. Je vis à Chambord. Et donc c'est des moments de paix totale et c'est un luxe insensé, dans le monde d'aujourd'hui.
- - Oui, c'est une erreur.
Profondément, j'avais besoin de servir un intérêt général, le service public, quelque chose qui me dépassait.
Et je suis très heureux comme ça. - - Je pense que, à un moment donné, j'aurai aussi un projet personnel autour, à la fois, cette question du patrimoine et de la nature. Une sorte de petit paradis, qui serait, à la fois, forestier, agricole. Un peu de révolution agronomique, une sorte de petit écosystème.
- Comme Chambord, au fond.
- Bon, en fait, oui. Mais à plus petite échelle.
- Un Chambord à vous.
- Voilà. Oui, mon petit Chambord à moi, voilà. - - Il y a une poésie dans ce qui dure, ce qu'on transmet. Et on voit bien qu'à partir du moment où on a des enfants, on change quand même de regard sur ce qui nous suit.