Deux bouleversements majeurs interviennent en 2018 : l’arrivée du prélèvement forfaitaire unique (PFU) ou « flat tax » et l’entrée en vigueur de la nouvelle directive sur les Marchés d’instruments financiers (MIF 2). Même si cela n’apparaît pas de prime abord, ces deux événements relèvent d’une même dynamique…

Un regain d’intérêt pour l’épargne financière

Avec la nouvelle loi de finances, qui instaure le prélèvement forfaitaire unique, un changement des règles s’opère. Après la domination, depuis de nombreuses années, d’une épargne privilégiant les placements de rente plus que la prise de risque, le prélèvement forfaitaire unique et son taux unique de 30% (prélèvements sociaux inclus) vont inciter les épargnants à se diriger vers l’économie productive.

Un mouvement qui offre un regain d’intérêt à l’épargne financière et qui, de facto, amène les acteurs de la banque privée et du conseil patrimonial à accompagner leurs clients, à travers toujours plus d’expertise, de rigueur et de responsabilité.

Améliorer la sécurité et la transparence

Avec MIF 2, la même force d’attraction se produit. Cette directive a vocation à corriger les faiblesses que MIF 1 avait révélées lors de la crise financière de 2008. Elle a pour objectif d’améliorer la sécurité, la transparence et le fonctionnement des marchés financiers, ainsi que la protection des investisseurs. Cette évolution traduit la volonté des autorités de promouvoir un conseil en investissement qui s’appuie sur une bonne connaissance du client, nécessaire pour pouvoir lui proposer le placement le plus adapté. La directive MIF 2 va accentuer en particulier les obligations relatives au recueil des informations, leur traçabilité et la qualité de leur contenu, ainsi que les obligations de reporting des opérations.

Mieux définir les profils des investisseurs

Un nouveau questionnaire permet de mieux identifier les profils des investisseurs et tout spécialement leur niveau de connaissance ainsi que leur appétence au risque.
Tout cela va dans le bon sens. Ainsi, la MIF 2 bouscule le rôle de la gestion sous mandat et du conseil en investissement. En instaurant, par exemple une clause de revue, la directive incite ces acteurs à conseiller au-delà de la phase de souscription et de rendre compte, dans une optique de transparence renforcée, de la structure des coûts. Cette évolution favorise le bénéfice que les clients peuvent retirer de la gestion et du conseil.

Affiner les choix et les arbitrages

Cette démarche est également préalable à toute ouverture d’un compte-titres. Dans la mesure où elle est renouvelée périodiquement, elle est l’occasion d’un échange avec son conseiller pour affiner au plus près les choix et les arbitrages. Parallèlement à l’automatisation toujours grandissante du traitement des dossiers, du fait des avancées technologiques, ce mouvement devrait recentrer la mission et la valeur ajoutée des gestionnaires vers l’expertise et la personnalisation de l’accompagnement, créant les conditions d’une plus grande confiance. Les changements dans les modes de tarification vont dans le même sens, avec une plus grande transparence.