Alors que les marchés financiers naviguent entre les hausses de taux souverains, une croissance atone et les incertitudes géopolitiques, les investisseurs revoient leurs priorités. Moins de volatilité, plus de visibilité : l’assurance-vie revient au cœur des stratégies patrimoniales, portée par ses atouts historiques et sa capacité à évoluer avec les attentes contemporaines.
Ce sont aujourd’hui 19 millions de détenteurs d’un contrat d’assurance-vie pour un encours qui a dépassé les2 000 milliards d’euros en ce début d’année 2025.
« L’assurance-vie s’impose plus que jamais comme un socle de stabilité. Elle rassure par sa flexibilité, mais surtout, elle répond à un besoin d’anticipation et d’agilité face à des marchés devenus complexes », explique Magali Nans-Saunier, conseillère spécialisée en assurance-vie à la Banque Transatlantique.
Un contexte international qui renforce l’attrait de la prudence
La guerre commerciale et les craintes stagflationnistes aux États-Unis entraînent des révisions à la baisse des perspectives de croissance mondiale. Ce climat d’incertitude pousse de nombreux investisseurs à reconsidérer leur exposition au risque.
« L’épargnant recherche des solutions résilientes. L’assurance-vie, avec des unités de compte sélectionnées rigoureusement, répond à cette exigence de solidité sans renoncer à la performance », précise Vincent Dugelay, Directeur du département Investment Solutions à la Banque Transatlantique.
Pourquoi l’assurance-vie coche toutes les cases
Si l’assurance-vie retrouve ainsi une place centrale dans les allocations, avec un record de collecte nette mensuelle (écart entre le versement des primes et les sorties) en février 2025 à près de 6 milliards d’euros, c’est parce qu’elle conjugue plusieurs qualités rares dans le contexte actuel. Elle est d’abord liquide, un avantage décisif lorsque l’on souhaite conserver la main sur son capital. L’épargnant peut effectuer des rachats partiels ou totaux à tout moment, tout en poursuivant une logique d’investissement à moyen ou long terme.
Elle est également diversifiée. Les contrats multisupports offrent un accès à des classes d’actifs variées : obligations, actions, immobilier, produits structurés, private equity, ou thématiques plus ciblées comme la transition énergétique ou l’intelligence artificielle. Cette ouverture permet de mieux piloter les risques tout en captant les opportunités de marché.
La fiscalité constitue un autre argument fort. Après huit ans, les rachats bénéficient d’un abattement annuel sur les gains imposables – 4 600 € pour une personne seule, 9 200 € pour un couple –, auxquels s’ajoute un cadre fiscal privilégié pour la transmission patrimoniale.
Mais plus que tout, l’assurance-vie est évolutive. Elle peut être ajustée, arbitrée, réorientée. Elle peut s’adapter en permanence aux changements de vie comme aux mouvements de marché.
« La grande force de l’assurance-vie aujourd’hui, c’est sa capacité à évoluer sans tout remettre à plat. Cela offre à nos clients une vraie liberté d’action », souligne Magali Nans-Saunier.
Une tendance de fond : sens et performance
Autre évolution notable, les investisseurs veulent aujourd’hui donner du sens à leur épargne. L’assurance-vie accompagne ce mouvement : des contrats de plus en plus nombreux intègrent des supports labellisés ISR ou Article 9 (règlement SFDR), permettant de combiner exigence éthique et durable avec performance financière.
« Le patrimoine ne se pense plus uniquement en rendement. Il s’inscrit dans un cadre plus large : celui de la responsabilité, de la transmission, voire de l’engagement sociétal. L’assurance-vie offre ce niveau de personnalisation », confirme Vincent Dugelay.
Un outil moderne dans un monde en mouvement
Alors que les repères économiques sont en recomposition, l’assurance-vie apparaît comme une réponse sobre, adaptable et stratégique. Elle ne se limite plus à un placement prudent : elle devient un véritable outil d’ingénierie patrimoniale, au service d’objectifs multiples -protection, transmission, diversification, performance.