SUR LE PONT

« Sur le pont » avec Sarah Poniatowski, fondatrice de la Maison Sarah Lavoine, et Frédéric Taddeï

Un pont vers de nouveaux horizons.
La Banque Transatlantique donne la parole à des personnalités inspirantes qui racontent leur parcours et leurs projets dans une série d’entretiens avec Frédéric Taddeï.

Fondatrice de la Maison Sarah Lavoine, Sarah Poniatowski nous partage son univers polychrome, et son concept d’art de vivre.

Transcription de la vidéo

Bonjour Sarah Poniatowski, comment allez-vous ?
- Je vais bien et vous-même ?
Ça me fait plaisir de vous voir.
- Moi aussi, surtout ici.
Vous avez fondé la maison Sarah Lavoine en 2002. Vous avez maintenant huit boutiques.
- Oui.
Et vous employez 50 personnes.
- Oui.
Comment vous pensez en être arrivée là ?
- Ma mère faisait ce métier, ma mère était décoratrice. Donc déjà, j'ai grandi dans cet univers. Après, je n'ai pas fait d'études spécifiques pour ça. J'ai pris des cours de théâtre, j'ai fait de la psycho, vous voyez ? Donc, rien à voir.
Voilà, je suis passée de décoratrice à tout d'un coup chef d'entreprise aussi... Puis après, les choses se sont enchaînées et des rencontres humaines aussi très importantes, qui ont fait que j'ai des collaborateurs sur qui je m'appuie, on grandit. Je n'avais pas de business plan, de business model dans la tête et puis, pas mal d'ambition aussi.
Oui, mais laquelle ?
Quelle était l'ambition moteur ?
- Moi, je viens d'une famille de femmes fortes, de femmes, on m'a appris le sens du travail, le goût de l'effort, le goût du travail, on ne reste pas chez soi. Et le moteur, c'est la passion.
En fait, ça cache quoi le mot « la passion » ?
- C'est-à-dire, une chance énorme de faire ce qu'on aime faire. Et je suis très heureuse du développement de ma maison. Je n'ai pas du tout envie de m'arrêter là. J'ai envie de continuer, de développer cette marque à l'international, de faire des chantiers à l'international. Moi, j'ai une passion pour le Japon, par exemple.
Pourquoi le Japon ?
- Moi, je trouve, c'est un des rares pays qui échappe à la mondialisation aujourd'hui.
Peut-être avec la Corée aussi.
- Oui, parce que c'est une île.
- Oui, puis parce que, voilà, ils ont un mélange de modernité et de tradition comme ça.
Un art de vivre, un peu comme... proche du nôtre.
Voilà, le but, c'est de continuer, de grandir et de continuer à essayer de faire des belles choses et de rendre un peu le quotidien des gens meilleur.
Si on rencontrait sur ce pont, l'étudiante que vous étiez en psycho ou en théâtre à New York, qu'est-ce que vous croyez qu'elle vous dirait ?
- Elle me dirait que je suis courageuse.
- Oui.
- Voilà.
Qu'en même temps, je suis une femme, donc, j'ai fait trois enfants. Donc, il y a quand même du boulot partout, ça ne s'arrête jamais. Mais moi, j'aime ça. Je suis quelqu'un de très dynamique et je ne pourrai pas m'arrêter.
Vous vous êtes lancée, cet été, dans la mode, vous avez des projets dans l'hôtellerie, qu'est-ce qui vous pousse en avant ?
- J'essaye de créer une marque d'art de vivre globale, en fait. Et quand j'ai ouvert ma première grande maison Sarah Lavoine Place des Victoires... Dans une maison, il y a un dressing et dans un dressing, il faut des vêtements. J'essaye de faire des petites collections, de mes essentiels, des choses que j'aime, donc voilà, je suis... Et ça marche, donc comme ça marche et bien...
Voilà, vous voyez une poésie dans l'avenir que vous vous imaginez ?
- Je vois un monde en couleur en tout cas. Dans mon travail, voilà, j'ai un univers polychrome, qui est assez important et je joue beaucoup avec ça donc il y a de la poésie quand il y a de la couleur.
Vous n'avez jamais pensé à arrêter et de vous reposer ?
- Non pas du tout, je serais perdue.
Vous savez ce qu'il pourrait y avoir après ?
- Moi, ce que j'aimerais faire après ?
De l'humanitaire. Je suis une femme engagée et donc je le fais aujourd'hui, voilà, j'aide comme je peux. Mais le jour où je pourrai vraiment ne plus travailler pour gagner ma vie, je ferais de l'humanitaire pour aider les autres.
Ça vous prend quand même beaucoup de temps ?
- Ça me prend un peu de temps mais j'aimerais en avoir plus, et avoir plus de moyens pour aider.
Donc, voilà, on reçoit plus qu'on ne donne. Parce qu'on voit des enfants, moi, je suis très attachée aux enfants et aux femmes, donc dans les pays en difficulté.
Ça serait, c'est un objectif.
- Nous voilà, arrivés à bon port. Merci pour cette traversée Sarah Poniatowski.
- Ce fut un plaisir.
Moi aussi de même.
- À bientôt.