Le 25 août 1881, Eugène Pereire crée la Banque Transatlantique.

C’est l’histoire d’une banque d’affaires devenue banque privée, tout en conservant sa dimension internationale et son tropisme pour les marchés financiers et les émetteurs.

Des chemins de fer à la Compagnie Générale Transatlantique

La création de la banque ne doit rien au hasard : dès 1879, les journaux se font l’écho de la création imminente d’une banque d’affaires dont l’objet sera d’apporter son concours financier au développement international du commerce et des industries françaises.

Les fondateurs, la famille Pereire, sont illustres : Isaac et Emile Pereire, entrepreneurs et hommes d’affaires, ont largement participé au développement industriel de la France, sous Louis-Philippe puis durant le second Empire.

Chemins de fer, transport maritime, promotion immobilière : ils lancent de multiples entreprises, dont les plus connues sont la Compagnie du Chemin de fer de Paris à Saint Germain, la Compagnie des chemins de fer du midi, la station balnéaire d’Arcachon, l'urbanisation de la plaine Monceau et enfin et surtout la célèbre Compagnie Générale Transatlantique dont le nom sera associé à celui de la Banque Transatlantique.

Eugène Pereire

Inspirés par le saint-simonisme, ils accordent une place particulière à la circulation des capitaux. Une première banque, le Crédit Mobilier, sera victime d’une crise de liquidité ; leur fils et neveu, Eugène Pereire, en retiendra la leçon et sera attentif à équilibrer soigneusement actif et passif de la Banque Transatlantique, limitant ses investissements long termes pour être toujours à même de répondre aux retraits de ses clients.

Emile meurt en 1875, Isaac en 1880. Eugène lancera finalement la Banque Transatlantique en 1881. Le premier siège social est à Paris, 25 boulevard Haussmann, dans les locaux de la Compagnie Générale Transatlantique.

Une ouverture internationale

De nombreuses succursales sont immédiatement ouvertes – Tunis, Alexandrie, Alger, Tanger, Madrid - grâce à l’acquisition des agences de la Société des Comptoirs Maritimes, qui avait été négociée pour 500 000 FF avant même la création de la banque.

Les activités sont encore limitées mais fructueuses : crédit documentaire, crédit court terme, change.

Un accord est passé avec la Compagnie Générale Transatlantique, permettant à la Banque Transatlantique de prendre en charge son service financier à l’étranger et d’apporter son concours aux clients expéditeurs de marchandises.

Pour cette raison, des agences sont ouvertes dès la première année au Havre, à Saint Nazaire et New-York. Les opérations s’étendent jusqu’aux Antilles - Martinique, Guadeloupe, Cuba, Porto-Rico, Côte-Ferme (Venezuela) - à Lima, Valparaiso et la Côte du Pacifique.

Une belle histoire à suivre

Le premier exercice se solde par un produit net bancaire de 1,6 millions de FF, pour un résultat net de 1,1 million de FF.

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