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La gestion alternative, une réponse à l’environnement de taux bas

Retrouvez votre rendez-vous financier avec Jean-Patrick Mousset, allocataire d’actifs à la Banque Transatlantique.
« À l’heure où les taux longs allemands affichent des rendements négatifs et où les classes d’actifs obligataires dans leur ensemble n’offrent que de faibles perspectives de rentabilité, quelle autre classe d’actifs peut convenir pour des investisseurs, de profil Prudent à Modéré, qui privilégient la sécurité à la rentabilité ? »

Transcription de la vidéo

À l’heure où les taux longs allemands affichent des rendements négatifs et où les classes d’actifs obligataires dans leur ensemble n’offrent que de faibles perspectives de rentabilité, quelle autre classe d’actifs peut convenir pour des investisseurs, de profil Prudent à Modéré, qui privilégient la sécurité à la rentabilité ?

La gestion alternative permet d’améliorer la robustesse d’un portefeuille traditionnel :

  • d’une part, en affichant une volatilité de 2 à 5 fois inférieures aux indices boursiers traditionnels tout en permettant de contenir les pertes en cas de retournement de marché ;
  • d’autre part, en générant des performances beaucoup moins corrélées à celles des classes d’actifs ;
  • et pour finir, en améliorant le profil rentabilité-risque global du portefeuille de l’investisseur.

On peut segmenter la gestion alternative en 4 grands types de stratégies :

  • la gestion alternative actions prépondérantes : Elle consiste à acheter des actions d’une part et à en vendre d’autre part, en conservant au global soit une exposition positive au marché (on parle alors de « biais long »), soit une exposition neutre ;
  • la gestion alternative liée à des évènements : Elle consiste à arbitrer des titres d’entreprises cotées comme lors d’opérations de fusions et d’acquisitions par exemple ;
  • la gestion alternative sur les taux : Elle arbitre différentes classes d’actifs obligataires, que ce soient les emprunts d’État sur différentes maturités, les obligations convertibles dans leur composante action et obligataire, les emprunts hypothécaires ou encore les véhicules de titrisation ;
  • Et enfin, la gestion alternative « macro » : Qu’elle soit fondamentale ou quantitative, elle consiste à prendre des paris macro-économiques sur différentes régions du globe.

En comparaison d’un fonds traditionnel classique qui achète un titre dans l’espoir de le revendre avec une plus-value, à horizon plus ou moins long terme la gestion alternative peut utiliser d’autres techniques financières comme :

  • La vente à découvert, qui consiste à emprunter un titre, que le gérant estime survalorisé, pour le racheter plus tard en anticipation d’un prix inférieur,
  • Ou l’effet de levier, notamment par le biais de produits dérivés, qui va permettre d’amplifier des sources de performances existantes mais minimes.
La gestion alternative est-elle sans risque ?

Clairement, non, comme beaucoup d’investissements, le capital n’est pas garanti. Les fonds alternatifs sont non seulement exposés à des risques de perte en capital mais aussi, de crédit, de contrepartie, de mise en place opérationnelle des stratégies déployées, d’utilisation de produits dérivés ou plus simplement de risque de change sur des stratégies principalement opérantes en zone dollar.

En conclusion, la gestion alternative, et particulièrement la gestion alternative régulée, constitue une classe d’actifs intéressante pour un investisseur recherchant des supports de placements à la fois moins corrélés et moins risqués que les marchés actions.